Leur profession n’est pas de celles qui font rêver…
Certaines femmes passent volontairement de très longues années dans l’enceinte de la prison : ce sont les surveillantes pénitentiaires, les « matonnes ». Des femmes dont on ne parle jamais, excepté lorsqu’elles protestent, se font agressées ou font la grève.
Il y a souvent un côté maternelle dans la relation au détenu. Curieusement, si cette attitude peut paraître infantilisante à l’égard de certains, elle peut aussi se révéler efficace pour les détenus sans aucun repère.
En filmant le quotidien de surveillantes de prison et leurs rapports complexes avec les détenus, la Réalisatrice, Marie Claire Javoy, plonge au coeur de l’institution et en dévoile les duretés et les impasses.
Face aux gardiennes, tous ceux que la société a décidé de condamner. Une succession ininterrompue de vies chaotiques. Des détenus suradaptés à la vie carcérale et d’autres en pleine dépression. De la provocation souvent, des larmes parfois.
Débordées, les surveillantes gèrent l’urgence au quotidien. Une gestion humaine et matérielle avec les moyens du bord. Évaluation des sanctions, placements en formation ou à l’atelier, intendance des cellules disponibles, décisions à prendre pour les permissions et les remises de peine avant validation du juge d’application des peines.
Alors, chacune fait comme elle peut, avec de la bonne volonté …
Production : Aller Retour Productions